Le GR20 en Corse : Nos conseils avant de l’affronter

Le GR 20 est une institution ; un mythe dans le monde de la randonnée et plus généralement des sports de plein air. Ses paysages à couper le souffle, sa diversité de biotopes mais il faut le dire aussi sa difficulté ont participé à sa légende. 

 

Si vous avez la chance de séjourner au Camping Calvi Calvi Dolce Vita vous serez à moins de 15 minutes du départ Nord du sentier à Calenzana. 

 

Nous vous avons listé ici les points à absolument savoir avant de s’attaquer à ce sentier de randonnée. Itinéraires, équipements, préparation, on vous dit tout ! 

Combien de temps faut-il pour achever le GR20 ? Attention c’est long ! 

 

Ne vous fiez pas aux records détenus par des athlètes hors normes (31 heures pour les hommes et 40 pour les femmes), il faudra compter en moyenne deux bonnes semaines (16 jours à 7 heures de marche par jour)  pour venir à bout des 180 kilomètres que compte le sentier. 

Souvent qualifié de “sentier le plus difficile d’Europe”, le GR20 cumule 11 000 mètres de dénivelés positifs, autant vous dire que cela revient à gravir 1,5 fois l’Everest. Motivation, respect des règles élémentaires de sécurité  et préparation physique adéquate seront vos alliés dans cette entreprise. 

 

Dans quel sens effectuer le GR20 ?

C’est une question qui revient souvent. Le sens “traditionnel” s’effectue du nord vers le sud en partant de Calenzana. Il est toutefois admis que le sens inverse (en partant de Conca) est un peu plus facile en terme de déclivité. Cependant le balisage sera un peu moins simple à suivre si vous optez pour cette solution car le sentier a été pensé pour fonctionner du nord au sud. Attention lorsqu’on dit “plus simple”, on ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut pas être entraîné. Marcher dans la montagne 7 heures par jour n’est jamais véritablement aisé qu’on se le dise. 

 

Hébergements et repas : comment ça se passe ? 

2 solutions s’offrent à vous : manger et dormir dans les refuges ou alors passer en mode bivouac.
Dans le premier cas vous partagerez le couvert et la couche avec d’autres randonneurs. Si le confort est parfois spartiate l’ambiance est très bon enfant et les rencontres mémorables. 

Dans la deuxième configuration il faudra penser à vous munir de tout l’équipement de camping nécessaire et penser à prévoir suffisamment de nourriture pour l’ensemble du parcours.
Quoiqu’il en soit sachez que les règles de bivouacs sont très strictes. Hors de question de planter sa tente et de déjeuner où bon vous semble. Le parcours du GR20 serpente en plein parc naturel régional et les zones de camping et de collations sont très précises. Vous ne pourrez planter votre tente qu’à proximité des refuges c’est à dire à la fin de chaque étape. Le camping sauvage y est (plus encore qu’ailleurs) formellement  interdit. Pensez à vous couvrir et à prendre des équipements chauds en cas de camping. La nuit à 2000 mètres d’altitude, même en été, il fait froid ! 

 

Et surtout : les conseils de base !

80% d’abandon en moyenne, cela démontre surtout un déficit de préparation. Pensez à ces quelques règles de base qui vous éviterons la déroute.

  • Soyez en bonne forme physique. Si vous n’êtes pas entraîné un minimum en cardio ne tentez pas le diable. Vous ne tiendrez pas sur la distance. Durant l’année qui précède votre challenge, veillez à régulièrement travailler votre fractionné et votre endurance. Gardez toujour en tête que c’est un véritable sport et que votre organisme va vivre une petite révolution pendant deux semaines. 
  • Partez avec de bonnes chaussures : ampoules et douleurs plantaires sont la craintes de tous les randonneurs car selon leur gravité, elles peuvent vous ralentir considérablement voire vous pousser à l’abandon. Le meilleur moyen de les maîtriser reste d’investir dans une vrai paire de chaussures de randonnées. Fuyez donc les marques d’entrée de gamme qui ne vous veulent pas du bien…
  • Ne partez pas seul : le GR20 est parsemé de crevasses, de gouffres et autres pièges dans lesquels on ne vous souhaite évidemment pas de tomber. Toutefois si cela arrive, mieux vaut ne pas être seul afin que votre/vos co-randonneur(s) vous vienne en aide ou prévienne les secours. 
  • Partez avec de l’eau tous les matins : contrairement à un mythe bien répandu, l’eau n’est pas si présente sur le parcours. Même si certaines étapes vous feront passer par des torrents et des lacs de montagne, beaucoup de tronçons sont assez arides. Pensez bien à faire le plein au refuge avant votre départ. 
  • Partez tôt. Partir “à la fraîche” est essentiel. Cela vous évite le stress de la nuit qui tombe alors que le refuge n’est même pas en vue et cela vous évite de commencer votre effort en pleine chaleur. La montée en température du corps doit se faire en même temps que celle de la température globale. 
  • Partez léger. Prenez le strict nécessaire et misez sur ce qui est utile (vêtements chauds, sous-vêtements, vivres). Veuillez là aussi à investir dans du matériel haut de gamme plus léger et plus confortable. Votre sac, au même titre que vos chaussures doit faire l’objet d’un choix réfléchi. Un 70 litres haut de gamme avec des sangles confortables est un minimum. Pensez à aller l’essayer et à demander conseil à un vendeur compétent. 

 

Mais surtout, partez humble : si c’est votre premier gros trek prenez la formule gîtes sans vous poser de questions. C’est plus cher mais ne vous rajoutez pas les contraintes d’organisation des bivouacs en plus 🙂